Partez à la découverte des terres de Filgaia, dans cette aventure au goût western où les secrets les plus enfouis referont surface, emportant avec eux les émotions les plus intenses. Une légende vieille de mille ans, des destins brisés, un monde à retrouver... Bienvenue dans Wild Arms !

Histoire

La légende raconte qu’à l’origine, le monde de Filgaia était peuplé de trois races, vivant en parfaite harmonie. Les Humains, les Elws et les Gardiens avaient appris à vivre ensemble, se partageant paisiblement les terres et les mers que pouvait offrir Filgaia.

Mais un sombre jour, une quatrième race vint troubler cette tranquillité. Les “Démons de Métal” firent leur apparition, n’apportant avec eux que tristesse et désolation. Seule l’union des trois races originelles, pouvait lutter contre ce fléau. Hélas, le vaincre aurait demandé bien trop de force, alors les Humains, les Elws et les Gardiens, en unissant leurs forces, réussirent à repousser cet ennemi commun, dans les régions glaciales les plus éloignées de Filgaia.

Malheureusement, cette quiétude entre les peuples fut ébranlée par des maux bien trop tenaces. Ainsi, les Elws – agacés par l’égoïsme des Humains – s’exilèrent dans une autre dimension. Quant aux Gardiens, ils disparurent et ne devinrent plus qu’une légende…

Dix siècles ont passés depuis ce jour funeste, où le calme et la prospérité ont réussi à s’installer. Pourtant, ce n’était qu’un léger repos avant la tempête à venir… Les démons se sont réveillés de leur sommeil hivernal, et sont revenus pour tenter de dominer Filgaia… Le salut ne viendra qu’avec l’union de trois jeunes gens qui combattront ensemble l’ennemi : Rudy Roughnight, Jack Van Burace et Cecilia Lynne Adlehyde.

Après une vidéo d’introduction magnifique sous forme d’animé au goût western à la Sergio Leone, nous avons le choix d’incarner l’un des trois personnages présentés précédemment. Cela va permettre au joueur de connaître l’histoire individuelle de chacun, par la réalisation de trois prologues distincts, avant que nos héros ne se rejoignent tous au même endroit, pour débuter l’aventure ensemble.

Ils ne le savent pas encore à ce moment précis, mais l’avenir de Filgaia repose sur leurs épaules. Une lutte acharnée face aux Démons se prépare. Au fil de l’aventure, Cecilia, Rudy et Jack seront amenés à en découvrir chacun un peu plus sur eux-mêmes et sur le monde dans lequel ils vivent. Ils ne seront bien évidemment pas seuls, puisque les Gardiens – autrement dit les protecteurs de Filgaia – les aideront dans leur quête. Au travers de rencontres atypiques, des amitiés poignantes vont se créer, permettant la résolution d’épreuves toujours plus complexes.

L’univers de Wild Arms

Cet RPG au goût western se compose principalement d’un environnement en 2D avec des scènes de combats en 3D au tour par tour. Le soin des détails donné à l’époque reste tout de même minutieux : Les ombres des maisons se reportent sur le joueur quand il est près d’un mur, les traces de pas sur le sol se dévoilent après avoir marché dans une flaque d’eau, ou même le bruit des poules s’intensifie quand on leur courre après !
Par ailleurs, les environnements – qu’ils soient des villes ou des donjons – sont réalisés dans un soucis du détail remarquable pour l’époque.

L’histoire fera voyager nos jeunes héros à travers les quatre coins de Filgaia, entre les mers et les terres, au travers de décors désolés ou riches, dans une flore sauvage répandue ou bien dans des déserts arides. Et pourtant ! la traversée prendra également une autre forme, puisque c’est au travers du temps et de l’espace que le voyage sera le plus difficile. Il arrive parfois, que les questions du présent ne trouvent leurs réponses que dans un lointain passé, au commencement d’un cycle, à l’époque d’une légende quelque peu oubliée…

La légende des Elws

Les Elws ont quitté Filgaia à la fin de la guerre il y a mille ans, en se réfugiant dans une dimension parallèle qu’ils ont créées, appelée “La Dimension Elw”. Ces terres sont tout simplement la copie du Filagia de leur époque… mille ans donc, avant le monde que nous connaissons aujourd’hui.

Les Elws, aidés par un mage humain, ont utilisé des métaux vivants en les adaptant à la physiologie humaine : le biométal. Ce projet fut nommé “Projet Holmcross”, la vie artificielle pouvait survivre dans n’importe quelles conditions ! Seulement, les Holmcross finirent par devenir de véritables machines à tuer et durent donc être anéantis. Cependant, un des leurs, un modèle expérimental, en réchappa car il avait été enfoui profondément dans la terre…

Des protagonistes charismatiques

Comment évoquer les ennemis du jeu, sans vous parler de la force qu’ils dégagent ? Prenez par exemple Zed, personnage en réalité… complètement déjanté ! Au fil de l’aventure, il n’aura de cesse de gêner votre parcours par la mise en place de ruses toutes plus sordides et machiavéliques les unes que les autres. On pourrait le croire, mais le grand Tim Burton n’a pas créé Zed, bien qu’il aurait pu compter parmi les “Chapotier” et consorts…
Le destin de Zed est en réalité bien plus sombre qu’il n’y paraît. Il est à tort considéré par ses pairs comme un démon de seconde zone, idiot (voire fou) et borné. Tant et si bien, le conseil appelé “Chevaliers Quarte” refuse de lui donner une place de choix dans leur groupe et il sera écarté de cette sphère diabolique. Après de nombreuses tentatives menées pour impressionner le grand boss, il finira par se désolidariser des idées établies par les Démons, ne recherchant qu’à être la personne la plus puissante et… cool de Filgaia. L’aventure nous apprendra que le cœur de Zed est bien moins noir qu’il n’y parait…

A l’opposé du personnage déjanté de Zed, Laidy Harken, elle, ne fait pas dans la demie mesure. Membre redoutée des Chevaliers Quarte, elle fut pourtant une humaine défendant les nobles causes. Epéiste reconnue elle faisait partie – comme Jack – des Sept Chevaliers Fenril. Elle fut cependant terrassée par les forces du mal suite à l’attaque de son village, et fut hélas transformée en Démon par le terrifiant Alhazad après de nombreuses expériences diaboliques. La vie de Laidy Harken, vous l’aurez compris, est parsemée de touches dramatiques…

Quant à Alhazad (justement), il est considéré comme le Démon le plus intelligent des Chevaliers Quarte. Sa véritable forme reste cependant dissimulée sous une grande cape blanche tenue en suspend par des petits robots de confection maison. Passionné de sciences, il est ce que Hojo est à FFVII, aimant par-dessus tout utiliser les humains comme cobayes pour ses expériences maléfiques, afin qu’ils souffrent et le supplient de leurs laisser la vie sauve.

Acoustiquement merveilleux

Les mélodies de Wild Arms ont réussi ce doux challenge d’émouvoir son auditoire, par sa grande qualité acoustique. Un peu à la Ennio Morricone, nous retrouvons certains morceaux joués avec voluptés pour présenter de tendres moments, mais aussi avec force et angoisse dans les moments les plus sombres de l’histoire.

Tout le monde se retrouve sur ce haut point : L’OST de Wild Arms, composé par la talentueuse Michiko Naruke, reste encore près de 20 ans plus tard, au meilleur de sa forme.

Quoi qu’il en soit, en la matière, les grands discours ne valent pas mieux que la fonction “play” d’un lecteur audio. Tant et si bien, nous vous invitons à lire notre dossier spécial sur les OST de ce très bel opus. Plaisir garanti !

Gameplay

Le côté jouabilité de Wild Arms est très bien géré, on prend facilement en main les personnages et les phases de combat se font avec une dextérité remarquable. On prendra un grand plaisir à découvrir les richesses de Filgaia, au travers de cet esprit western haletant !

La nouveauté qu’apporte Wild Arms en 1996 est le fait qu’au travers des donjons, nos personnages vont être dotés de compétences leur permettant de franchir les différentes énigmes. Jack sera aidé de son fidèle compagnon, répondant au nom d’Hampan, mais pourra également utiliser un grappin pour passer les obstacles, Cecilia sera dotée d’objets magiques et Rudy, dans certains cas, d’objets lui permettant de détruire les murs se dressant devant lui.
Cela opère une légère innovation, mais a quand même pour but de rendre l’aventure plus vivante et pousse le joueur à se servir de ses méninges. La traversée d’un donjon ne pourra se réaliser qu’au travers des compétences offertes par nos protagonistes. Négligez-en un, et les conséquences pourraient être dramatiques dans la résolution des énigmes.

De plus, il est très facile de “switcher” entre les personnages, et ce, pour une raison bien simple : Cecilia, Rudy et Jack forment un groupe, et c’est ensemble dans l’adversité et l’entraide qu’ils doivent réussir.

Pendant les phases de combats, nos personnages pourront porter aux adversaires des attaques spéciales. Certes, Wild Arms n’invente pas cet aspect, mais il est judicieux de rappeler qu’en ces temps reculés ce n’était pas une compétence acquise à l’ensemble des jeux du même genre !

Durée de vie

La durée de vie de Wild Arms se retrouve être généreuse : Plus de 50 heures de jeu vous attendent. Après tout, c’est une question de logique quand on y pense ! Une aventure aussi riche et émouvante, ne pouvait se résumer en quelques heures simplement. A l’instar d’un bon animé, il vous faudra faire preuve de patience, pour découvrir toutes les richesses du jeu, et en comprendre toutes ses subtilités et secrets…

Et après ?

Cette année en 2016, nous soufflons les vingt bougies du premier opus de la série Wild Arms. Alors que penser et qu’espérer après un titre qui reste dans les mémoires collectives comme étant un jeu à l’histoire bouleversante, ayant apporté des innovations dans certains domaines, et restant à ce jour un jeu d’exception ?

La légende raconte qu’en janvier 2016, le créateur de Wild Arms, Akifumi Kaneko, se serait réuni avec les personnalités clés du jeu originel, dont Michiko Naruke, et a laissé entendre qu’il travaillait dans l’ombre sur “quelque chose” en référence à cet événement. Rien de concret vous l’avez compris, mais l’espoir fait vivre, et un espoir nommé Wild Arms a tout pour nous tenir en haleine et en émotion…

Source des images : universalsoluce.com

Infos pour la jouer experts !

  • Date de sortie japonaise : 20 décembre 1996
  • Date de sortie américaine : 30 avril 1997
  • Date de sortie européenne : 06 octobre 1998
  • Editeur : Sony Computer Entertainment
  • Développeur : MediaVision
  • Compositrice des OST : Michiko Naruke

Réagissez & commentez

sur cet article