Vingt-cinq années ont passé, comme un souffle sur la plaine de Gaiä.

Un quart de siècle depuis que Djidane, Grenat, Bibi et les autres ont fait battre le cœur des joueurs.

Pour l’occasion, Square Enix nous offre une vidéo commémorative… mais pas un mot sur ce remake tant espéré.

Dans une douce nostalgie aux accents de flûte et d’orchestre, l’éditeur rend hommage au neuvième épisode d’une saga légendaire. Pourtant, ce silence sur l’avenir résonne fort, presque plus que la musique elle-même.

Gaiä, un monde suspendu entre conte et tragédie

Final Fantasy IX n’est pas un jeu, c’est un écrin de souvenirs.
Un univers médiéval-fantastique aux allures de fable, où la magie est vivante, où les mages noirs pleurent, et où les voleurs rêvent de liberté.

Avec ses dirigeables dorés, ses forêts enchantées, ses théâtres volants et ses royaumes brisés, FFIX incarne l’ultime retour aux sources de la fantasy chez Square.
Loin de la science-fiction de ses prédécesseurs, il puise dans le cristal de l’imaginaire pur.

Une œuvre chorale au parfum d’éternité

Chaque note de Nobuo Uematsu, chaque expression en SD des personnages, chaque texte à lire comme un haïku, construit une cathédrale d’émotions.
La vidéo diffusée pour les 25 ans nous replonge dans cette fresque sensible, où l’amour, la mort et la quête de soi s’entrelacent.

La direction artistique de FFIX, naïve et profonde, stylisée sans être simpliste, porte une esthétique qui n’a pas vieilli. Elle parle encore à l’enfant caché en nous.

Une méditation sur l’existence

Sans jamais tomber dans le spoiler, il suffit de dire que FFIX est un jeu qui interroge :
Qui suis-je ? Pourquoi suis-je là ? Quelle trace laisserai-je ?
À travers le regard d’un petit mage noir au chapeau trop grand ou d’un voleur insouciant au cœur blessé, le joueur traverse des questions universelles.

Cette œuvre est un poème existentiel déguisé en RPG. Une douce mélancolie l’enveloppe, celle du temps qui passe, des adieux, des silences entre deux éclats de rire.

Le cristal se souvient… et nous aussi

Square Enix ne dit rien du remake, mais est-ce si grave ?
L’essence de Final Fantasy IX ne demande pas à être refaite, seulement à être réécoutée.
À revivre. À ressentir. À raconter.

Et s’il revient un jour, qu’il revienne avec la même tendresse, la même humilité.

En attendant, ce 25e anniversaire est un rappel : Les grandes histoires n’ont pas besoin de mise à jour pour continuer de briller.