Quand le XXIe siècle se souvient…
Alors qu’il y avait le baby-foot et les flippers, c’est dès 1961 avec Space War que le tout premier jeu-vidéo venait de naître sur un ordinateur à Boston (USA), on y retrouvait des vaisseaux qui devaient échapper à l’attraction d’une planète. Parmi ceux qui ont eu le plaisir d’y jouer on y retrouve Nolan Bushnell alors étudiant à l’époque qui inventera onze années plus tard le célèbre Pong.
Pong créé en 1972 par le fondateur de la société Atari fut le troisième jeu-vidéo de l’histoire (et non pas le premier comme on pourrait le croire, avant lui fut créés Space War (1961) et Odyssey 100 (1972)), se présente comme un jeu de tennis avec un carré blanc symbolisant une balle. Chaque joueur actionne une manette pour déplacer sa raquette, représentée par une ligne verticale sur l’écran, et doit renvoyer la balle vers l’adversaire. Nos deux fondateurs du site dont vous lisez les quelques lignes en ce moment, on prit le temps de s’accorder une petite partie, dans leurs mains certainement le petit jeu simpliste qui a démarré la vogue des jeux-vidéo…
A la fin des années 1970 deux titres s’imposent dans le panthéon des jeux mythiques : Space Invaders et Asteroids. Dans le premeir le joueur posté au sol doit alors abattre les vaisseaux qui viennent du ciel en évitant de se faire toucher par leurs tirs. Plus l’action évolue, plus les envahisseurs sont nombreux ! Sortis en 1978, il devient rapidement un phénomène de société à tel point qu’en 1982 le Japon recense 350 000 bornes Space Invaders soit une borne pour 330 habitants !
En 1979, un seul jeu parvient à ravir la première place à Space Invaders. Comme ce dernier, il exploite la popularité du film Star Wars de Goerge Lucas : Asteroids met en scène des rochers flottants qu’il faut pulvériser, tout en évitant d’être touché par les projectiles des soucoupes volantes. En une seule année, Asteroids rapporte davantage que le plus grand succès du cinéma, Autant en emporte le vent, n’a récolté en 40 ans.
Nous continuons dans le temps et quittons les années 1970 pour le début des années 1980 avec l’arrivé à cette époque d’un infernal glouton à tête jaune nommé Pacman.
Pacman est né d’une façon que je qualifierais d’anticonformiste, étant donné qu’un jour alors qu’il se trouve au restaurant, le programmateur japonais Toru Iwatani commande une pizza. Il en découpe un morceau et trouve la forme amusante. Ce modèle donne naissance à ce célèbre jeu (Pac-Man, l’équivalent de Miam-Miam en japonais). Nos deux fondateurs n’ont bien évidemment pas résistés à se faire quelques parties dans l’univers des jeux-vidéo des 80’s ! Et d’ailleurs, saviez-vous que selon la société Twin Galaxies, plus de 10 milliards de parties de Pac-Man auraient été jouées en 20 ans !
Donkey Kong ! Touche pas à mes bananes !!!. On ne pouvait pas parler des prémices en jeux-vidéo sans évoquer le célèbre gorille DI KEYE (comprenez DK). La chance sonne pour lui à la fin 1980, et son créateur Miyamoto juge que les jeux d’arcades de l’époque sont trop simples, et développe ainsi une histoire, inspirée de la Belle et la Bête, avec un grand singe Donkey Kong à l’apparence proche de King Kong il faut l’admettre (ou alors tous les gorille énervés se ressemblent… bref ^^). L’histoire est donc la suivante, DK s’échappe et kidnappe la petite amie de son propriétaire, un dénommé Mario. Ce dernier doit donc le poursuivre en escaladant le plus vite possible toutes sortes d’échafaudages, tout en évitant les projectiles que lance Donkey Kong !
On passe sur certains jeux présents lors de ce MuseoGames pour s’attarder sur Super Mario et le fabuleux destin du plombier moustachu youhouuu !
C’est en 1983 que Nintendo lance la console NES (ou Famitsu), cependant il lui manque un jeu phare qui serait aussi populaire que l’a été notre DK adoré pour les jeux d’arcades ! En 1985 (une année qui me fait penser à quelqu’un pas vous ? =D), Shigeru Miyamoto créé donc le jeu Super Mario Bros, dont le héros est le fameux personnage en salopette bleue et à la casquette rouge qui poursuivait 4 années plus tôt le célèbre gorille à la recherche de sa dulcinée.
Super Mario Bros est très certainement LE jeu phare des enfants de la troisième génération de console, quant à l’époque on achetait une NES c’était forcément avec le plombier comme premier jeu ! Et d’ailleurs Mario est devenu la mascotte de Nintendo. Depuis 1985, la sortie de chaque console de ce constructeur est accompagnée d’un ou plusieurs nouveaux jeux mettant en scène Super Mario Bros ou sa frétillante famille ! Autre information croustillante, en 1990, une étude affirme que Super Mario est aussi connu des moins de dix ans que les héros de dessins animés Mickey Mouse et Bugs Bunny !
Dans cet article je parlerai assez brièvement des consoles étant donné qu’un bien bel article à été traité le sujet (cf Console : Quelle génération ?). Cependant il faut noter que vers le milieu des années 1980, Nintendo voit apparaître son premier rival : Sega qui entend se distinguer de son concurrent par l’innovation et les prouesses technologiques de ses consoles. Les ingénieurs de Sega reçoivent une mission claire : construire une console incroyablement performante ! C’est ainsi qu’est née la Master Système qui s’impose avant tout en Europe.
Fin 1988, Sega lance une nouvelle console plus puissante encore : la Megadrive dont ses performances sont étonnantes pour l’époque. En effet elle peut afficher plus de cinq cents couleurs (celui qui rigole je l’étripe !), ainsi que des animations de qualité et un son stéréo proche du CD ! Bref une qualité au top de la forme pour l’époque ! Malheureusement il manque encore à Sega l’équivalent du jeu Super Mario Bros pour s’affirmer sur ce marché…
Nintendo avait dès 1985 Mario comme mascotte et Sega… rien ! Il fallait changer les choses, et à partir de 1986, soit un an plus tard, Alex Kidd fit son apparition ! Il apparait pour la première fois dans Alex Kidd in Miracle World en 1986 donc. Dans la version japonaise sortie sur cartouche le personnage à la tête et aux poings disproportionnés se nourrit d’onigiris (boulette de riz farcie de poisson) tandis que dans la version américaine incluse dans la console il se nourrit d’hamburgers. Le personnage ne connaitra que quelques années de gloire et sera remplacé par Sonic en 1991, peu après l’apparition de la Megadrive. Alex Kidd termine ses aventures en 1990 dans Alex Kidd in Shinobi World.
Cependant malgré ce que l’on peut croire, Alex Kidd n’a pas rivaliser face à Mario et avec la Megadrive, il fallait que Sega impose son jeu !
Pour imposer sa nouvelle console (la Megadrive), Sega avait besoin d’une mascotte à même de rivaliser avec Super Mario Bros. C’est ainsi qu’est né Sonic !
Sonic est d’abord conçu pour séduire la population des adolescents ! Il arbore une coiffure en épi alors à la mode et des baskets rouges. Défiant les lois de la gravité, ce hérisson se déplace à une vitesse ultra-rapide tandis qu’il récolte une infernale moisson d’anneaux sur son passage. Ce qui est assez marrant avec ce « héros » est le fait qu’il tape du pied en signe d’impatience dès que l’action semble ralentir ! Et pour cause, il a comme mission d’empêcher le Dr Robotnik de polluer la planète et de robotiser ses habitants !
Il faut le dire, le succès de Sonic profite à la console Megadrive et amène Sega à faire jeu égal avec Nintendo en Europe et aux Etats-Unis…
Pour clôturer les années 1980 je vous propose de faire une halte aux consoles portables, et notamment sur la Game Boy. C’est en 1989 que Nintendo s’apprête à lancer la Game Boy, une console de poche permettant de jouer n’importe où ! Nintendo propose un appareil aux capacités limitées mais disposant d’une bonne autonomie, à un prix défiant toute concurrence. La Game Boy est lancée avec le jeu incontournable du moment : Tetris où le principe est l’équivalent de dominos qui tombent du haut de l’écran et où le joueur doit les tourner au plus vite et former des lignes, sans le moindre espace vide ! Cependant on pourrait se demander comment est né ce jeu ? Est-ce d’une manière aussi bizarre que Miam-Miam ? Heu je veux dire Pac-Man ? Et bien pas si loin que ça en fait ! L’histoire est la suivante : Tetris est né à Moscou dans un centre de recherche scientifique très sérieux. Pour se distraire un peu de ses travaux informatiques, l’ingénieur Alexei Pajitnov a programmé Tetris. Très vite il ne peut s’arrêter lui-même d’y jouer à l’instar de ses collègues ! Au bout de quelques semaines on joue à Tetris dans le moindre établissement disposant d’un ordinateur à Moscou et son créateur rêve alors de faire publier son jeu. L’occasion est offerte par le dirigeant d’une maison d’édition britannique, Robert Stein, qui découvre par hasard le jeu alors qu’il est de passage en Hongrie !
Fin des années 1980 début des années 1990 on entre dans une phase de personnalisation du jeu-vidéo avec l’avènement de Sim City où l’on devient le maire d’une ville ! A nous la création de route, de quartiers résidentiels industriels et commerciaux, à nous de percevoir les impôts, bref la gestion devient l’épicentre de toute une génération de jeux ! Tout rendu réalisable car au début des 90’s tous les ordinateurs deviennent multimédias, en clair ils affichent des images, mais aussi de la vidéo et des animations sonorisées ! Un nouveau support détrône la disquette : le CD-Rom
Pour revenir tout de même plus dans l’univers des jeux-vidéo et des consoles, il faut savoir que c’est en 1992 que sort la Super Nintendo. Conçue par Masayuki Uemura, le concepteur de la Famicom originale, la Super Famicom sort le mercredi 21 novembre 1990 pour un prix de 25 000¥, soit 210 euros (1380 francs de l’époque). C’est un succès immédiat ; la livraison initiale de 300 000 unités est vendue en quelques heures et le dérangement occasionné conduit le gouvernement japonais à demander aux fabricants de consoles de jeux vidéo de prévoir, à l’avenir, de sortir leurs consoles en fin de semaine. La sortie occasionne également un regain d’intérêt auprès des Yakuzas, amenant à la décision de convoyer les appareils de nuit pour éviter les vols.
Rapidement, la Super Famicom se vend mieux que ses rivales et Nintendo se réaffirme comme le leader sur le marché japonais des consoles. Le succès de Nintendo est en partie dû au soutien de la plupart des développeurs tiers principaux de son précédent système, comprenant Capcom, Konami, Tecmo, Square, Koei et Enix.
Jusqu’en 1995, Nintendo était le numéro 1 de la console, avec Sega pour seul concurrent. Et Sony est arrivé… En un temps record, le nouveau venu s’est installé au sommet, attirant vers la Playstation les moins de 30 ans !
C’est avec une fluidité des images et à la variété des jeux que la Playstation proposait entre autre Tekken, Crash Bandicoot ou encore Resident Evil. La Playstation domine même sa concurrente de chez Sega, la Saturn. Nintendo pour alors sortir son épingle du jeu décida de créer et commercialiser en novembre 1995 la Nintendo 64 en proposant des jeux attractifs tels que Super Mario Bros 64 ou Mario Kart. Hélas, même si elle excelle par la qualité de ses animations, les jeux sont toujours sur cartouches dont la capacité est limitée à 8 Mo comme sur les anciennes consoles alors que la Playstation quant à elle, propose des jeux sur CD-ROM, un support de plus de 650 Mo !!!
Et ce qui devait arriver arriva : A la fin de l’année 1998, le bilan est éloquent pour Sony : 48 millions de Playstation vendues contre 15 millions de N64.
Dès 1995, un personnage détendu, facétieux et pas prétentieux pour un sou débarque, son nom : Rayman ! Il est l’oeuvre d’un jeune homme de Montpellier, Michel Ancel. Rayman si vous vous en souvenez bien, possède des cheveux qui lui permettent de voler, des pieds et des mains qui flottent dans l’air d’une manière assez marrante ! Convaincu des potentiels de ce nouveau personnage sympathique, Ubisoft voit là la possibilité de devenir un éditeur de niveau mondial et près de 50 personnes sont affectées au développement de Rayman, avec un budget trois fois plus important que ce qui se pratique alors ! Le jeu est un succès international et Ubisoft a remporté son défit, à tel point qu’en 1999 sortira Rayman 2 qui s’apparente à un dessin animé interactif.
Concernant la série Final Fantasy le premier épisode date de 1987 sur NES. L’apparition de la Playstation séduit Hironobu Sakaguchi. Comme le CD-ROM de cette console peut accueillir de grandes quantités d’images, il devrait pouvoir réaliser des cinématiques dont il rêve depuis longtemps, chose impossible sur la N64 de Nintendo ! En conséquence, Sakaguchi annonce que Final Fantasy VII sortira exclusivement sur la console de Sony ! (en 1997 rappelons-le ^^).
Le début du XXIe siècle se verra accueillir des jeux d’une qualité identique à celle du cinéma, où la capacité de jouer aisément à plusieurs se fait ressentir avec des accessoires novateurs… Les nouvelles consoles font entrer le jeu vidéo dans une nouvelle dimension…
Aide à la rédaction de cet article :
- Histoire des jeux-vidéo – aux éditions « Livres timbrés »
- Wikipedia pour quelques lignes de cet article
- La visite du MuseoGame à Paris
- Nos envoyés très spéciaux avec une culture vidéo ludique remarquable : Jiyong et Kadaj DK