Le petit dernier de Square-Enix a pointé le bout de son nez, et se fait déjà remarquer par sa conception qui prend le contre-pieds des jeux traditionnels, ayant comme volonté un simple retour aux sources.

Lost Sphear est un jeu-vidéo dont l’âme est de renouer avec l’époque des J-RPG des années 1990, par ses graphismes assez épurés et son environnement relativement aéré. Rappelons ici qu’il est le successeur d’un certain « I am Setsuna » qui, malgré ses qualités, n’a pas su séduire un large public (trop monotone, histoire assez froide et gameplay jugé comme réchauffé, rappelant les premiers FF’).

L’histoire de Lost Sphear débute dans une petite ville où un jeune orphelin prénommé Kanata se réveille d’un cauchemar et constate que son foyer est en train de littéralement disparaitre. En réalité ce n’est pas uniquement ce qui l’entoure qui disparait, mais véritablement des parties entières du monde – objets et êtres vivants – ne devenant que de simples silhouettes blanchâtres. Seul Kanata aurait la faculté de faire réapparaitre ces êtres, grâce au pouvoir des souvenirs, qu’il devra récolter dans des livres ou lors de certaines discussions au fil de l’aventure.

Kanata sera accompagné au début de l’épopée par ses deux amis d’enfance et ensemble ils devront – comme tout bon (J)RPG qui se respecte – fouler les quatre coins du globe, et sauver le monde avant qu’il ne sombre dans l’oubli.

Le point central du jeu sera la grande variété de décors proposés et dont le joueur n’en sera qu’éblouit. Il sera donc possible de croiser des sites perdus voire oubliés, enneigés, boisés, sur des plages, près des rives, aux travers des carcasses de navires échoués, dans des villes industrielles ou bien des villages reculés.
Les souvenirs récupérés ça et là permettront de faire réapparaitre des monuments effacés qui débloqueront des chemins vers de nouvelles zones.

Le système de combat est au tour par tour dit ATB 2.0, permettant d’ajuster le placement du personnage en cours de combat et devrait ainsi autoriser plus de liberté stratégique, sachant aussi que Square-Enix promet des transitions fluides entre les phases d’exploration et de batailles. Il sera question d’affronter les représentations du désespoir d’un monde sur le déclin avec comme allié le pouvoir de l’amitié, de la vie et de l’ensemble des sentiments positifs que l’humain peut ressentir dans un monde prospère.

Enfin la réalisation orchestrale apportera sa note de volupté où violons et piano auront une notoriété particulière. La touche sentimentale apportée par ces sonorités nous pose la simple question : « Que feriez-vous si ce/ceux que vous aimez venai(en)t à disparaitre? ».

Lost Sphear est d’ores et déjà disponible sur Nintendo Switch, PS4 et PC. Le fait d’acheter sur la boutique officielle de Square-Enix vous permettra de profiter d’un bonus audio comprenant deux pistes spéciales composées par Tomoki Miyoshi (compositeur de « I Am Setsuna », cela va de soit).

Soyons franc, le prix en fera peut être pâlir plus d’un car il faudra débourser pas moins de 50 € pour en faire l’acquisition, qu’il soit matériel ou en téléchargement.