On pourrait croire que les thèmes abordés dans Final Fantasy VI sont en fin de compte plutôt classiques, dans la mesure où il est pour une énième fois question d’un grand et méchant empire et d’un fou voulant détruire le monde. Pourtant nous pouvons remarquer que la manière dont cela est racontée, la cohésion et l’émotion qui s’en dégagent ne peuvent que toucher le joueur. Destins croisés d’hommes et de femmes aux multiples facettes, réflexion profonde sur la guerre, cet opus de la série des Final Fantasy porte en lui la marque des grands. Fable moderniste aux accents doucement fantaisistes et fantastiques. FFVI nous montre comment ces héros vivent le mal, de quelle manière ils se raccrochent à ce en quoi ils croient, comment ils trouvent la force de se battre, et par conséquent, la force de vivre tout simplement. La paix est une vertu lorsqu’elle devient une finalité.
Les héros de cette fresque dramatiquement contemporaine font des choix les plus douloureux, les plus dangereux pour eux-mêmes, dans la mesure où chacun doit sacrifier un part de lui-même pour toucher à son but, réaliser son rêve. La paix ne peut s’acheter que par la guerre. Final Fantasy VI dépeint les portraits d’individus se battant pour un idéal, chacun poussé par des motivations personnelles et profondément humaines telles que la soif de liberté, le désil de justice, l’envie d’un monde meilleur ou encore la vengeance dans laquelle se cristallise la haine. Cette force motrice redoutable pour tout être humain, résultant toujours d’un ressentiment par rapport à une injustice, aux antipodes de notre système de valeurs, reste la dernière force de ceux qui ont tout perdu, ceux qui pour tout ce qui avait de l’importance a disparu, emporté par la folie des hommes !
Final Fantasy VI propose une analogie frappante avec la Seconde Guerre Mondiale. Aux travers de nombreux dialogues, on peut se rendre compte que les personnages, même secondaires, se posent des questions sur le devenir de l’humanité. La guerre de la Magie a marqué l’Histoire du monde de FFVI ; pourtant les hommes répètent les mêmes erreurs que par le passé. L’humanité toujours animé par un sentiment plus ou moins enfoui d’autodestruction, ne retient pas les erreurs commises par le passé et les répète à nouveau, sans cesse… Une sorte de boucle infernale. Malgré tout une partie d’espoir vient toujours briller dans les ténèbres et leur donne toute la volonté pour refaire surgir la paix, même si cela ne doit être que temporaire…
La Gloire de Final Fantasy VI
Dans ce sixième opus de la grande série des Final Fantasy, nous pouvons remarquer que la qualité fondamentale réside dans sa capacité à aborder des thèmes extrêmement variés, dans une histoire cohérente et unique. Nous pouvons constater que cet épisode offre un parallèle étonnant et fichtrement intelligent avec la Seconde Guerre Mondiale, comme indiqué précédemment.
Dans un monde sombre, métallique, teinté d’une fantaisie remarquablement bien travaillée, Final Fantasy VI dépeint un univers mystérieux, aux inspirations multiples, peuplé de personnages forts, offrant au jeu vidéo un modèle de quasi perfection sur un simple plan conceptuel…
Mais l’empire, décidé à se servir d’elle à des fins maléfiques, la place sous son contrôle pour exploiter son don unique : la magie ! Mais par la suite elle sera sauvée par un résistant du nom de Locke et se retrouvera entraînée dans une histoire dépassant tout ce qu’elle aurait pu imaginer, au travers de rencontres, de combats, de questions et de tourments.
Dans un monde meurtri, accablé par la pression d’un empire tyrannique, un groupe doit puiser la force résultant de la combinaison de leurs différences, aspirant à une seule chose : La paix !